Si je vous dis : « Harley Davidson », quelle image vous vient à l’esprit ?

Certains visualiseront aussitôt de grands rassemblements : des bikers massifs, tatoués, barbe hirsute et crâne rasé. Lunettes noires vissées, casque bol parfois orné de cornes pour les plus « contaminés », cut en cuir couvert de pin’s et d’écussons comme autant de trophées d’une vie de rides bien remplie. Le jean usé, la chaîne de portefeuille battant la mesure à chaque pas, et les bottes poussiéreuses témoignant de la route.

D’autres imagineront des chromes rutilants, les guidons ape-hangers démesurés, les fourches allongées… Un chopper ramassé, taillé pour la ligne droite, avec son drag bar et son pneu arrière de 300 mm… ou peut-être un bobber old-school, un scrambler, ou quelque autre bête de concours, digne des Bike Weeks de Sturgis ou Daytona. Et bien sûr, ce son intemporel, inimitable, grondant comme une promesse de rébellion.

Et puis, il y les « malheureux » qui n’y verront qu’une machine tape-à-l’œil, lourde et peu maniable. Un engin de frime, avec lequel le moindre virage est synonyme de calvaire. Pour peu que la machine ne soit pas en rade.

Chacun ayant sa vision, son avis, sa propre opinion. Mais ce qui est certain, c’est que cette marque légendaire ne laisse personne indifférent !

Personnellement, si je ferme les yeux, je vois un désert balayé par le vent, traversé par une route rectiligne filant vers l’horizon, où le soleil écarlate se lève lentement. Quelques touffes d’herbes sèches roulent comme dans un vieux western. En fond sonore, un riff d’AC/DC ou de ZZ Top. Et là, surgit une jante à rayons, qui défile à toute allure. Petit à petit, je me recule et juste avant que la moto tout entière n’apparaisse, chevauchée par un cavalier des temps modernes, un coup de gaz. Un rugissement qui les fait disparaitre dans un nuage de poussière, ne laissant derrière eux qu’une odeur d’essence brûlée.

Maintenant, si je vous demande à quoi pensez-vous immédiatement ?

Je parierais que, pour la plupart d’entre nous, c’est un sentiment de liberté qui nous envahit. Prendre la route et suivre sa propre direction. En voilà une idée alléchante… mais combien d’entre nous oseront sauter le pas ?

Pour certains, ce choix est indépendant de leur volonté. Le destin, aussi blagueur qu’imprévisible, se charge de prendre cette décision à leur place. À croire que tout est déjà pré-écrit quelque part et que nous sommes simplement les acteurs d’un scénario invisible.

C’est exactement ce qui est arrivé à Jack et Stéphanie, dont voici l’histoire.